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08/06/2019 - Trois esthéticiennes de Nocibé contestent leur licenciement

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Elles ont 8 ans, 15 ans et 17 ans d’ancienneté au sein de l’institut de soin/parfumerie montbéliardais. Jamais un reproche, jamais un rappel à l’ordre, que des compliments. La nouvelle, début mai, a été un coup de tonnerre.

« Quand je suis arrivée le 7 mai, ma responsable, en poste depuis trois mois, m’a dit : “Le directeur régional est là. Il veut te voir “». Lætitia, esthéticienne chez Nocibé, pense à une promotion : « En quinze ans, je n’en avais jamais eu ». Le couperet tombe : « Voici une lettre de mise à pied à titre conservatoire ». Ses collègues, Pauline, 28 ans, et Marie, 44 ans (plus de 8 ans et 17 ans d’ancienneté), font l’objet de la même procédure disciplinaire. « Aucun signe précurseur ! Ce fut un coup de tonnerre », témoigne Marie. En un jour, l’effectif total de l’institut est passé à la trappe (ndlr : les 5 autres salariés travaillent en parfumerie).

« Toutes petites erreurs »

Le 17 mai, lors de l’entretien préalable de licenciement, elles prennent connaissance de ce qu’on leur reproche, principalement « des ventes fictives et un faussement de stock » et des « incohérences entre l’agenda et l’encaissement ». Des griefs sur lesquels elles s’expliquent. « Des clientes bénéficiaient de coupons fidélité de 10 €. Quand elles venaient pour une épilation à 9,50 €, on leur offrait une perle de bain à 50 centimes d’euros pour compléter le coupon. On nous accuse d’avoir tapé le code de ces perles (un encaissement donc) alors qu’on était, soi-disant, en rupture de stock, ». Le nombre de ces faits serait minime : « On me retient cinq ventes fictives (ndlr : Marie 6 et Pauline 2). En plus, il n’y a jamais de vérification de stocks sur ces produits ».

Autre grief retenu : la non-utilisation de l’agenda électronique : « On n’avait pas toujours le temps », fait observer Marie. Quant aux encaissements tardifs, Marie les justifie en donnant un exemple : « Une cliente allait chez le coiffeur après un soin. Elle nous disait : “Je reviens payer dans un quart d’heure “. Ça n’a jamais posé de problème ». Pauline se voit reprocher des prestations pendant ses temps de pause. « Elle était trop consciencieuse », ironise Lætitia.

Recours prud’homal envisagé

Les esthéticiennes jurent qu’elles n’ont jamais eu en main de consignes ou de procédures écrites, un point qui selon Arnaud, le compagnon de Laetitia, sera un argument valable devant les prud’hommes. Un recours est envisagé. Rendez-vous est pris avec un avocat : « On pinaille sur de toutes petites erreurs. On évoque une faute lourde en ne retenant “après réflexion “qu’une faute simple », s’étonne le jeune homme, persuadé que l’enseigne cherche à faire le ménage dans ses effectifs.

Les intéressées peinent à se remettre du choc : « Quelles que soient les enseignes (Elytis, Douglas, puis Nocibé), on n’a jamais eu un reproche, que des compliments. Nous nous battrons. On remet en cause notre honnêteté, on nous salit. L’enseigne continue à utiliser nos noms pour garder nos fidèles clientes lors des prises de rendez-vous. Celles-ci nous soutiennent. Nos cinq autres collègues sont dévastées », note encore Laetitia.

Sourcewww.estrepublicain.fr - Publié le : 08/06/2019
"Celui qui n'a pas le courage de se rebeller n'a pas le droit de se lamenter". Ernesto Guevara dit "Le Che"

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Dernière modification le jeudi 07 Novembre 2019 à 17:28:41

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Non mais c'est grave les DR sont prêts à tout honteux 

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C est honteux je vous soutiens les filles est ce qu'on peut mettre une pétition de soutien ? C'est injuste 
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